Argentine | 1969 | 128' | es
  • Aquilea subit un siège infini. Seule une poignée d’hommes défend la ville, mais leur forces s’amenuisent peu à peu.

    « Le film se présente comme un espace où s’affrontent plusieurs conceptions du cinéma qui devraient théoriquement s’exclure : Walsh et Bresson, par exemple. Loin de s’annuler, leur rencontre produit un objet cinématographique sévère, complexe, intelligent, aussi irrécupérable par l’allégorie que par la chronique, et qui s’offre le luxe d’atteindre une forme close de perfection pour la briser dans ses derniers instants. » (Edgardo Cozarinski, 1979)

    « Deux expériences de caractère analogue, éloignées dans le temps, se rejoignent maintenant dans ma mémoire. La plus ancienne m’accompagne depuis 1923 ; je veux parler du soir où je tins entre mes mains le premier exemplaire de mon premier livre. L’autre, la plus récente, est celle de l’émotion que j’ai éprouvée à voir sur l’écran le film Invasion. Un livre imprimé ne diffère guère d’un manuscrit ; un film, c’est la projection visible, détaillée, écoutée, enrichie et magique, de quelque chose de rêvé, à peine entrevu. Puisque je suis l’un des auteurs, je ne dois point me permettre d’en faire l’éloge. Je tiens pourtant à consigner ici qu’Invasion est un film qui ne ressemble à aucun autre et pourrait bien être le premier exemple d’un nouveau genre fantastique. » (Jorge Luis Borges, 1969)

  • Réalisation : Hugo Santiago

    Scénario : Jorge Luis BorgesAdolfo Bioy Casares et Hugo Santiago

    Production : Hugo Santiago

    Musique originale : Edgardo Cantón

    « Milonga de Manuel Flores » : paroles de Jorge Luis Borges et musique d’Aníbal Troilo

    Photographie : Ricardo Aronovich

    Montage : Oscar Montauti

    Lautaro Murúa : Julián Herrera

    Olga Zubarry : Irene

    Juan Carlos Paz : Don Porfirio

    Martín Adjemián : Irala

    Daniel Fernández : Lebendiger

    Roberto Villanueva : Silva

  • Aquilea undergoes an infinite siege. Only a handful of men are defending the city, but their strength is gradually dwindling.

    « The film is presented as a space where several conceptions of cinema clash that should theoretically be excluded: Walsh and Bresson, for example. Far from canceling each other out, their meeting produces a severe, complex, intelligent cinematographic object, as irrecoverable by allegory as by chronicle, and which offers itself the luxury of reaching a closed form of perfection in order to break it in its last. moments. « (Edgardo Cozarinski, 1979)

    “Two experiences of a similar nature, distant in time, now come together in my memory. The oldest has been with me since 1923; I mean the evening when I held the first copy of my first book in my hands. The other, the most recent, is that of the emotion I experienced watching the movie Invasion on the screen. A printed book is hardly different from a manuscript; a film is the visible, detailed, listened to, enriched and magical projection of something dreamed of, barely glimpsed. Since I am one of the authors, I must not allow myself to praise it. Yet I want to record here that Invasion is a film unlike any other and may well be the first example of a new fantasy genre. « (Jorge Luis Borges, 1969)